Cet article étudie la contribution qui sera demandée aux usagers des réseaux collectifs d'eau potable pour le financement de la gestion patrimoniale des infrastructures. Pour ce faire, nous caractérisons l'optimum de premier rang et nous le comparons à l'équilibre du planificateur social en présence d'hétérogénéités de préférences, afin de tenir compte des usages des techniques alternatives pour certains besoins en eaux domestiques. Ces usages alternatifs génèrent des externalités négatives pour le bon fonctionnement du réseau, l'optimum de premier rang requiert ainsi un transfert de la part des usagers exclusifs du réseau collectif vers les usagers des alternatives. Le raisonnement en équilibre de Nash montre par ailleurs que l'existence de ce transfert fait appel à d'autres motivations que les seules valeurs d'usages. Enfin, le cas de la GPIE montre comment une part essentielle des formes d'inégalités qui peuvent y être associée peut être attribuée à l'hétérogénéité des préférences.